Mois après mois, les épargnants retirent leur argent du livret A, sans précipitation, lentement, mais surement. Un taux de 1% trop bas ? Pourtant, ce 1% net d’impôt est déjà bien trop élevé. Le taux théorique du livret A est de 0.50% !
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Le livret a a affiché en avril une décollecte nette de 170 millions d’euros, selon des données publiées par la Caisse des dépôts. Le [a[Livret de développement durable]a] (LDD), lui aussi rémunéré à 1%, a été jugé par contre plus attractif, les dépôts dépassant les retraits à hauteur de 70 millions d’euros. Au total, 363,1 milliards d’euros restaient déposés fin avril sur ces deux produits d’épargne.
Taux du livret A : 1% actuellement, mais il devrait être de 0.50%
L’Etat est un piètre gestionnaire des deniers publics, dans tous les domaines. Le déficit abyssal accumulé aux cours de ces 30 dernières années le prouve. La gestion du livret A est également un gâchis financier sans limite, à deux niveaux.
– 1. Le gouvernement maintient artificiellement un taux de rémunération, net d’impôt, à 1% au lieu d’un taux de 0.50%. Mais qui paie donc cette différence ? C’est en grande partie l’Etat, via la CDC ! Les sommes centralisées par la CDC, soit proche de 59% des encours du livret A, coûtent 0,40% à l’Etat, qui verse cette manne aux banques en contrepartie de la gestion cliente de ces livrets.
– 2. D’un autre côté, cet argent, sensé participer au financement du logement social n’est utilisé qu’en partie. Les encours étant bien supérieurs aux besoins de financement. La taux servi pour ces crédits très long terme est donc bien supérieur aux taux de marché. Une hérésie pour le logement social. Le remboursement de ces prêts est effectué via le paiement des loyers des locataires. La baisse du taux du livret A aurait un vrai sens social à long terme.
– 3. Le solde des encours du livret A est donc joué en bourse, ni plus, ni moins, afin de tenter de faire fructifier le pactole. Une hérésie de plus.
Politique et finance ne font jamais bon ménage...
L’Etat finance via le logement social non seulement une partie de la rémunération du livret A, mais verse également aux banques une commission de l’ordre de 0.40% pour la gestion du livret A. Financièrement, c’est une totale hérésie, mais comme cet héritage, issu du gouffre financier laissé par les multiples batailles de Napoléon, est politiquement une arme pour les élections, rien ne bouge. Au final, l’Etat contribue donc à financer la première niche fiscale de France, profitant aux plus aisés. Eux seuls ayant la possibilité d’avoir un Livret A plein par personne, assorti d’un LDD par personne majeure. Mr Hollande a lui même augmenté le plafond des versements du livret A, permettant aux plus riches, de profiter encore plus de cette niche fiscale. Continuons donc de marcher sur la tête.
Le Livret A n’existe pas dans les autres pays, n’ont-ils pas d’outils de financement de leurs logements sociaux ? Arrêtons donc de nous voiler la face. Le frein au développement du logement social en France n’est pas son financement, mais le manque de foncier disponible aux lieux où le besoin est le plus important. Cette situation perdure depuis plus de deux décennies, et rien ne change. Les revenus des logements sociaux pourraient rembourser une partie de la dette, plutôt que de rémunérer les banques.
Alors avec un taux du livret A à 0.50% ou à 0.75%, les retraits seront de combien de milliards d’euros, sur les quelques 160 restants ? 5 ou 10 milliards ? Il en restera toujours trop pour le financement des logements sociaux, le gouvernement devrait, pour une fois, avoir le bon sens du gestionnaire et cesser de subventionner cette niche fiscale d’un autre âge. Mais nous pouvons toujours rêver...
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