Les actions en direct n’ont plus la cote. Et pour cause, rincés depuis les derniers krachs boursiers, les épargnants préfèrent de loin les investissements moins risqués : placements liquides, fonds euros, et OPC via l’assurance-vie. La lettre de l’Observatoire de l’épargne, publiée par l’AMF, confirme l’aversion aux risques des épargnants Français.
En 2015, les ménages français ont une fois encore préféré les
placements bancaires et l’assurance vie.
Les flux nets d’épargne (les versements moins les retraits) ont été particulièrement élevés vers les comptes à vue (36 milliards d’euros) et vers l’épargne logement (23 milliards). Les livrets d’épargne ont enregistré des retraits nets (-10 milliards).
Le flux net vers l’assurance vie s’est élevé à 49 milliards (50 milliards en 2014). La part des investissements en unités de compte est passée de 14% en 2014 à 33% en 2015.
Les investissements nets vers les valeurs mobilières (actions cotées, obligations et placements collectifs) ont été en revanche quasiment nuls (1 milliard d’euros).
Au total, le stock de placements des Français (3 675 milliards, hors actions non cotées) a augmenté de 5,3% en 2015, principalement en raison de l’évolution positive du prix des actions. La part des valeurs mobilières est de 17% à fin 2015. L’assurance vie représente 45 % des placements tandis que les liquidités et l’épargne bancaire totalisent 25 %.
Les plus jeunes investissent moins en actions
Les 18-39 ans financièrement « aisés » seraient des épargnants
plus prudents que leurs aînés.
Selon un sondage auprès d’investisseurs de 19 pays disposant d’un
« actif à investir » d’au moins 200 000 dollars, les moins de 40 ans
investissent moins en actions (19% de leur capital) que les plus de 40
ans (28%).
Source : Legg Mason, sondage en janvier 2016 auprès de 5 370 investisseurs
« high-net worth » de 19 pays, avril 2016.
Ni but d’épargne, ni plan financier
Une minorité d’épargnants déclare avoir un objectif d’épargne
et un plan pour l’atteindre.
Selon un sondage récent, la moitié des investisseurs (51%) n’a aucun
objectif financier clair et 63% déclarent n’avoir aucun plan financier.
Interrogés sur ce qui influence leurs décisions d’investissement,
ils citent d’abord le conseil professionnel (39%), puis l’information
recherchée sur internet (20%) et leur propre instinct (19%).
Ils souhaitent en priorité être mieux informés pour prendre leurs
décisions. Ils sont également en demande de solutions pour gérer le
risque et d’un conseil personnalisé pour définir leurs objectifs et établir
un plan.
Source : Natixis, Global survey of individual investors, 7 100 investisseurs
interrogés dans 22 pays, mai 2016.
Les Français manquent de confiance pour investir
Seuls 47 % d’entre eux s’estiment confiants dans leurs décisions
d‘épargne et d’investissement.
Un sondage mené dans 20 pays indique que les Français sont
relativement plus nombreux à épargner que les autres européens :
87% d’entre eux déclarent posséder de l’épargne, contre 79% des
Britanniques ou des Italiens et 75% des Allemands, .
Mais ils sont moins nombreux que leurs voisins européens à se sentir
maîtres de leur avenir financier (31% contre 42%). Seuls 24% des
Français s’estiment bien informés en matière d’investissement et 28%
jugent que l’investissement est fait pour eux.
Seulement 4% de leurs économies seraient investies en actions (74% en
liquidités et fonds en euros), soit la proportion la plus faible à l’échelle
mondiale.
Source : BlackRock, Global Investor Pulse, étude menée en septembre 2015
auprès de 31 000 personnes de 25 à 74 ans, dont 1 000 Français.
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