Le monde des FinTech est rempli de promesses. Encore faut-il que cela réponde à un besoin réel. Les clients de la banque Morning, financée à hauteur de 38% par la MAIF, risquent bien de s’en rappeler. Ils pourraient ne pas récupérer totalement leurs avoirs.
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Morning est une de ces nouvelles banques fintech. Financée en partie par l’assureur MAIF (38% du capital), sa vie aura été pour le moins courte. Après avoir consommé pas moins de 4 millions d’euros de cash, la start-up s’est retrouvée à court de trésorerie, notamment pour obtenir la caution nécessaire pour accéder aux services des cartes bancaires MasterCard. En faisant au plus vite, la fintech a puisé sur son fonds de garantie des dépôts de ses clients, faute de fonds propres disponibles. En clair, c’est la faillite.
Alertée début décembre, l’ACPR interdit à la start-up de poursuivre son activité, avant même la procédure contradictoire classique.
Morning aurait dû prélever cette somme dans ses fonds propres. En outre, « le montant des fonds de la clientèle à cantonner était supérieur à celui déclaré par la société », relève le régulateur. Enfin, le 17 novembre 2016, la trésorerie de l’entreprise est devenue négative. Le régulateur estime donc que « les intérêts de ses clients sont susceptibles d’être compromis », vu que « les sommes figurant actuellement au crédit de son compte de cantonnement sont nettement insuffisantes pour couvrir le montant des fonds qu’elle a reçus de sa clientèle ».
Comme toujours dans ces cas-là, le fondateur reproche à ses actionnaires de ne pas vouloir remettre de l’argent dans l’entreprise. Le fondateur de Morning Eric Charpentier attaque ainsi publiquement la Maif.
Ainsi, selon les propos rapportés par l’Agefi : « Dès avril 2016, nous avons été très clairs avec Eric Charpentier sur le fait que la prochaine levée de fonds devait faire entrer au capital un gros investisseur et que cela était la condition pour que la Maif se réengage », rétorque Nicolas Siegler, directeur général adjoint de l’assureur.
Cessation de paiement, 50 salariés ne seront pas payés
Dans une interview donnée le 12 décembre à La Tribune, Eric Charpentier reproche à la Maif de vouloir « tuer le projet d’indépendance de Morning » en l’orientant vers une banque historique. Il souligne que les salaires de décembre de la cinquantaine d’employés de la start-up ne pourront pas être payés. « Nous essayons de trouver un nouvel investisseur mais la situation n’est pas facilitée avec les prises de paroles d’Eric Charpentier contre le milieu bancaire », défend Nicolas Siegler.
Morning doit tenir une assemblée générale extraordinaire ce vendredi, où elle pourrait décider de liquider son activité.
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