L’INSEE confirme le retour de la croissance en France, selon ses estimations dans sa dernière note de conjoncture. Baisse du chômage, hausse de la croissance, le tout sur un fond de baisse des prix des matières premières.
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Baisse du climat des affaires en décembre, mais hausse des prévisions pour 2016 !
En décembre 2015, le climat des affaires en France s’infléchit légèrement. L’indicateur qui le synthétise, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, perd un point. Il se situe à 101, un niveau un peu supérieur à sa moyenne de long terme (100) atteinte à l’été. Le climat progresse d’un point dans l’industrie et le bâtiment. Il perd deux points dans les services et quatre dans le commerce de détail.
Des prévisions effectuées sur le prix d’un baril de pétrole à 50$ !
En prévision jusqu’à mi-2016, la croissance resterait solide aux États-Unis et au Royaume-Uni, de nouveau assise sur une demande intérieure vigoureuse. Dans la zone euro, la dépréciation de la monnaie unique, proche de son plus bas niveau depuis 2003 face au dollar, donne un motif d’optimisme supplémentaire quant au rebond des exportations. La politique accommodante de la Banque centrale européenne a également entraîné une baisse des taux d’intérêt, incitant ménages et entreprises à investir davantage. Enfin, le cours du pétrole a atteint en novembre son plus bas niveau depuis début 2009, ce qui renforce le pouvoir d’achat des ménages et la situation financière des entreprises.
Ces impulsions, l’amélioration du climat des affaires depuis le début de l’année et la hausse rapide du pouvoir d’achat des ménages suggèrent une
augmentation progressive de la croissance en France. Les attentats meurtriers du 13 novembre à Paris conduisent pourtant à modifier ce scénario à
court terme, à cause des craintes qu’ils suscitent
auprès des consommateurs et des touristes. De ce
fait, l’infléchissement de certaines activités de
services serait le principal facteur du ralentissement
du PIB au quatrième trimestre, qui n’augmenterait
que de 0,2 %. Au premier semestre 2016, ces effets
ne pèseraient quasiment plus sur la croissance, sans
provoquer pour autant de contrecoup. En outre, les
dépenses d’investissement en logement cesseraient
quasiment de baisser dès la fin 2015 après plus de
deux années de fort recul. Par ailleurs, la situation
financière des entreprises, qui s’est déjà fortement
redressée en 2015, s’approcherait encore un peu
plus de sa moyenne d’avant-crise ; avec des
perspectives de demande plus affirmées et le
dispositif d’incitation de suramortissement, leurs
dépenses d’investissement productif resteraient
soutenues.
Au total, l’économie française accélérerait au
premier trimestre 2016 (+0,4 %), en conservant ce
rythme au deuxième trimestre. Après une année de
reprise modérée en 2015 (+1,1 %), l’acquis de
croissance pour 2016 atteindrait presque ce niveau
dès la mi-année (+1,0 %). Avec la reprise de
l’activité et le développement des dispositifs visant à
enrichir la croissance en emplois, l’emploi
marchand continuerait de progresser d’ici juin
2016. En tenant compte des branches non
marchandes, l’emploi total progresserait plus vite
que la population active et le taux de chômage
baisserait, compensant sa hausse récente pour
atteindre en France 10,4.% mi-2016, soit son
niveau de mi-2015.
Divers aléas sont associés à ce scénario. Tout
d’abord, les évènements dramatiques de Paris sont
venus ajouter, en dehors de l’affaiblissement
important et immédiat de certaines branches
d’activité, une plus grande incertitude : que les
différents agents diffèrent davantage leurs
dépenses et cela enrayera plus encore la reprise en
cours. À l’inverse, les craintes pourraient se dissiper
plus vite qu’attendu. Par ailleurs, les prévisions sur
les économies émergentes sont plus fragiles que
d’habitude, avec des conséquences sur le
commerce mondial : alors qu’un redressement
modéré a été anticipé, leurs importations pourraient
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